« Le reportage c’est l’art de voir la mer dans une goutte d’eau. »
Une définition, du patron de presse et dissident polonais Adam Michnik, qui nous plaît : notre métier, c’est d’être une loupe, c’est de faire entrer des gouttes de réel – des faits, donc – dans un théâtre. On les éclaire, on les habille, ces faits. On les met sur leur 31, on leur coupe un peu les cheveux, parce que c’est “show time”. Mais c’est tout. Alors oui, nous manquons totalement d’imagination. Face au réel qui en a tant, nous déroulons juste le tapis rouge. Ah si, quand même, nous passons un temps dingue à chercher des gens qui cherchent la mer dans des gouttes d’eau. Les récits sont tous « vrais », c’est-à-dire factuels, et en grande majorité tirés de reportages conduits par ceux qui montent sur scène, qui doivent être les seuls à pouvoir porter cette histoire particulière. Ce sont des professionnels de la non-fiction, comme nous.