Mine kirikkanat
Mine Kırıkkanat est éditorialiste pour Cumhuriyet, le quotidien turc de référence, fondé il y a bientôt un siècle et qualifié de “machine à scoops” par l’AFP. Elle écrit aussi des romans et des polars comme La Malédiction de Constantin – l’histoire d’une journaliste turque à Paris – best-seller traduit chez Métaillié dans la collection Noir. Il faut dire que les dernières nouvelles de Turquie sont sombres. Dix journalistes de Cumhuriyet sont en prison accusés “d’activités terroristes”.
Josiane kouagheu
Josiane Kouagheu est journaliste pour le Monde Afrique et l’agence Reuters à Douala, après avoir longtemps écrit pour le quotidien Le Jour à Yaoundé. Enfant, elle avait raflé le premier prix d’un concours national de poèmes dédiés aux héros du Cameroun. Elle est finaliste cette année du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre pour sa couverture de la guerre civile camerounaise, dans la zone anglophone à la frontière avec le Nigéria. C’est ce qu’on appelle mettre la plume dans la plaie.
Ilana navaro
Ilana Navaro est productrice pour France Culture et réalisatrice pour France TV et ARTE. Après avoir renoncé à une vie tranquille dans son milieu bourgeois et stambouliote, elle a cherché sa voie sur trois continents – aux États-Unis où elle a fait ses études, dans la Turquie profonde où elle a travaillé comme reporter, et en France où elle s’est installée sur un coup de tête. Elle adore cuisiner des plats ottomans sucrés-salés, et des docus ou des fictions tragi-comiques, qui parlent d’amour, d’identité et de religion. Elle vient de terminer un documentaire sur Joséphine Baker, qu’on pourra bientôt voir sur ARTE.
Aysegül sert
Ayşegül Sert est journaliste. Elle collabore au New York Times, au New Yorker et à The Atlantic et intervient régulièrement sur les plateaux des chaînes françaises d’information. Elle est née en Turquie l’année d’un coup d’État – en 1960, 1971, 1980 ou 1997 ? Nous laisserons planer le mystère… Sa dernière tribune dans la presse américaine parle de poussière et de politique : “Chaque tremblement de terre est un point de bascule dans l’histoire turque : un silence assourdissant qui écrase tout.”
Abdou semmar
Abdou Semmar est éditorialiste. Ancien des quotidiens francophones de référence El Watan et La Tribune, rédacteur en chef du site d’information algérie-focus, il incarne un journalisme d’opinion et d’opposition dans un pays où l’on ne badine pas avec la censure. L’émission “satirique et sérieuse”, Week-end, qu’il animait sur la chaine El Djazaïria, dans le même esprit que le Petit Journal de Canal+, a été déprogrammée en avril 2015, suite à des révélations sur le patrimoine immobilier parisien d’un ministre et de sa fille.
Elodie francart
Élodie Francart est consultante dans le secteur des droits humains et chevalier du mérite wallon pour « sa contribution à perpétuer la tradition d’accueil et d’ouverture chère aux Wallons« . Cela fait 15 ans qu’elle milite pour les droits des sans-papiers. Elle avait 27 ans le jour de la remise de médaille : faites le calcul. En 2016, elle a été propulsée « passionaria » médiatique, après avoir lancé la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. Pendant un mois, elle a géré, avec des bénévoles, le plus grand camp de Belgique : mille personnes au Parc Maximilien. Suite à ça, MSF l’a embauchée pour une mission longue, en Europe, sur le lien entre société civile et organisations humanitaires. Cet été, France Inter a fait un long portrait d’elle. L’émission s’appelle l’Amour selon Élodie et parle de sa triple quête pour trouver ses parents biologiques, fonder un couple moderne et sauver le monde.
Pierre sioufi
Pierre Sioufi est un amateur touche-à-tout intronisé « gourou de la révolution » par le New York Times et « social traître » par le gouvernement égyptien. Cairote de souche, catholique chaldéen à tendance anarchiste (ni dieu ni maître !), il est issu d’une longue lignée de chevaliers des croisades, de commerçants et de médecins ayant réussi dans la vie, mais a préféré rester dilettante : tantôt journaliste, tantôt acteur, artiste ou traducteur… Son mythique appartement de la place Tahrir était le centre névralgique des événements de 2011 ayant conduit à la chute de Moubarak.