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PDG, managers et professionnels de la profession

Julia bonilla

Julia Bonilla est bachelière de l’année. Elle a quitté sans se retourner le lycée Martin Luther King de Bussy-Saint-Georges pour intégrer à Paris la première promotion de W, une école post-bac lancée par le Centre de Formation des Journalistes. W forme aux métiers “de contenu” qui n’existent pas encore. C’est ça qui lui plaît, et c’est dans ce cadre qu’elle a participé à la Live Mag Académie. Aux dernières nouvelles, elle voulait travailler dans le monde du rap, enfin avec des rappeurs… mais à 19 ans tout est possible, non ? D’ailleurs, il y a une semaine, elle ne savait pas qu’elle monterait ce soir sur la scène d’un théâtre.

Lisa davet

Lisa Davet est étudiante, bachelière 2016. Elle a intégré l’an dernier la première promotion de W, une école post-bac lancée par le Centre de Formation des Journalistes, qui forme aux contenus numériques et aux métiers qui n’existent pas encore. C’est dans ce cadre qu’elle a participé à la Live Mag Académie. En cette rentrée, elle fait un stage à La Poste, auprès du Directeur de la Prévention des Incivilités, un métier dont on ne savait pas nécessairement qu’il existait. Aux dernières nouvelles, elle voulait travailler dans l’humanitaire. Ou devenir journaliste. Ça tombe bien, vingt ans c’est l’âge des possibles.

Martin girard

Martin Girard est étudiant. Après avoir fréquenté la fac de psycho à Toulouse, la fac de sport à la Réunion et envisagé de faire carrière comme agent de sécurité, il a trouvé sa voie en intégrant la première promotion de W. C’est une école post-bac lancée par Abilways, dirigée par l’équipe pédagogique d’une grande école – le Centre de Formation des Journalistes – qui forme aux contenus numériques et aux métiers qui n’existent pas encore. Cet été, il fait un stage en communication chez Fabernovel Innovate. Aux dernières nouvelles, il se destinait au marketing digital. Ou à la communication. Ou au journalisme. Ça tombe bien, 20 ans c’est l’âge des possibles.

Martial ledecq

Martial Ledecq est chirurgien. Pendant 25 ans il a exercé son métier – la chirurgie vasculaire et thoracique – sous les scialytiques bien réglés du bloc opératoire de l’hôpital de Libramont, le plus important de la province du Luxembourg. Puis un jour, il devient volontaire pour MSF. Son Manuel de chirurgie humanitaire, publié en 2013, s’adresse, nous indique la jaquette, “également au médecin qui, dans la solitude d’un hôpital de district, doit faire face aux urgences chirurgicales”. Une pensée pour les médecins de campagne de son enfance? Peut-être. Il a passé presque deux ans aux confins de l’Afghanistan et du Pakistan, d’un côté et de l’autre de la passe de Khyber. Là, il a vu la guerre dans la chair des enfants. Depuis il dit des choses comme : “La mort est un meurtre”.

Sebastian spencer

Sebastian Spencer est médecin-urgentiste. Il a alterné les missions lointaines (Tchad, Centrafrique, Zimbabwe, Haïti) avec des postes ici. Il sait gérer un service hospitalier de 500 lits. Il sait prendre en charge des victimes d’attentats (le 22 mars 2016, il était à son poste de chef à la clinique Saint-Jean). Il sait aussi diriger l’un des cinq centres opérationnels de MSF dans le monde (Bruxelles rayonne sur environ le tiers des activités globales de MSF). Et quand il ne sauve pas des vies, il continue à apprendre : il vient de décrocher un MBA à la Vlerick Business School de Gand. C’est fort utile pour administrer le chaos ici et là-bas.

Caroline scholtes

Caroline Scholtes est responsable médicale chez MSF, pour qui elle a effectué une douzaine de missions, tour à tour anthropologue, infirmière et membre du pool d’urgence. Son CV se lit comme une litanie des malheurs du monde : choléra (Zimbabwe et Éthiopie), rougeole (Burkina Faso et Congo RDC), tremblement de terre (Haïti), Ebola (Guinée et Liberia), guerre (Centrafrique et Soudan du Sud). C’est gai. Plantons le décor. Au hasard : le Soudan du Sud en 2013 : une plaine – le Jonglei – grande comme quatre fois la Belgique, sans une seule route. Quelques villages accessibles par hélico. Au milieu de l’un d’entre eux – Gumuruk – le centre de santé MSF. Et là : Caroline et ses équipes. Tout autour, invisible, la guerre. Soit vingt mille familles terrées dans la brousse, sans bêtes, sans rien, la peur au ventre. Commentaire de Caroline : “Dans mon métier, je me sens utile”. On la croit sur parole.

Céline nieuwenhuy

Céline Nieuwenhuys est secrétaire générale de la Fédération des services sociaux, qui représente une centaine d’associations et un millier de travailleurs sociaux en Wallonie et à Bruxelles. Son équipe de 35 personnes se bat contre la précarité (et ce qui la provoque) et tente d’assurer l’accès “au minimum minimorum” autrement dit les droits fondamentaux. Elle utilise parfois l’expression “vies tordues” pour désigner les familles monoparentales, les clandestins, les travailleurs au noir, les petits retraités, les sous-payés … qui forment les 16,8 % de pauvres que compte la Belgique. Mais ça c’était avant la crise. La pandémie a propulsé des centaines de milliers de gens – étudiants, indépendants, intérimaires – de l’autre côté de la précarité, dans la vie à l’euro près.

Mireille majerczyk

Mireille Majerczyk est directrice “Mobilisation”, autrement dit numéro 2 chez RKH Qitarat : R pour RATP Dev (activités hors Ile-de-France), K pour Keolis et H pour Hamad. La joint venture – constituée donc d’un groupe qatari et de deux entreprises françaises habituellement concurrentes – est en charge du futur métro automatique de Doha (75 km, 37 stations) et du futur tramway (18 km, 25 stations) de Lusail, ville elle aussi en construction, qui accueillera le match d’ouverture et la finale de la Coupe du monde de football en 2022. Ce sera un métro sans conducteur, comme la ligne 14 à Paris – ligne dont Mireille Majerczyk a été directrice pendant deux ans. Elle avait auparavant dirigé la ligne 12 et été présidente du club Janvier – un groupe informel qui regroupe les 55 directeurs d’unités opérationnelles. Aucun de ces postes n’avait jamais été occupé par une femme. Pionnière, vous avez dit pionnière ? Pour elle tout avait commencé par un master en informatique dans une école d’ingénieurs, l’INSA Lyon.

Mony niamké

Mony Niamké est entrepreneuse. À seulement trente ans, elle s’est déjà réinventée plusieurs fois : joueuse de basket professionnelle (vice-championne du monde), interprète, puis cuisinière – elle a officié au prestigieux restaurant Boehmer, à Toronto ! Une capacité à rebondir hors du commun, qu’elle s’efforce de transmettre aux jeunes athlètes de son centre de formation, LaBASE Academy (LBA) soutenu par l’AFD.

Damien machuel

Damien Machuel est responsable des opérations à la Fondation Veolia. Enfant, il se rêve biologiste (marin) ou archéologue (sous-marin). Finalement, il passe de l’eau salée à l’eau douce et devient ingénieur en eau et assainissement. Il a vécu deux ans au Burkina Faso, où il a joué au volley-ball à un haut niveau. Son équipe – les étoiles filantes de Ouagadougou – a même participé au championnat national de la ligue 1. Il travaille chez Veolia depuis 10 ans.

Jean-baptiste alméras

Jean-Baptiste Alméras est autodidacte (« On ne sait pas de quoi, mais autodidacte quand même », aime-t-il préciser). Pendant vingt ans, il a été libraire chez L’Arbre à lettres, Boulevard du Temple. Ses coups de cœur ? Pour vous Mesdames, Messieurs : Guillaume Apollinaire (l’inventeur du calligramme), Dashiell Hammett (le maître du roman noir) et, en cette rentrée littéraire, Neige Sinnot.

Marie gaumy

Marie Gaumy est audiodescriptrice. Son métier – qui consiste à rendre accessible films, expositions et spectacles à deux millions de personnes avec un handicap visuel – elle le décrit en deux mots : « traductrice d’images ». C’est d’ailleurs la baseline de son association, Les Yeux dits. Longtemps, elle s’est levée de bonne heure pour réaliser des documentaires.

Hélène lœvenbruck

Hélène Lœvenbruck est linguiste, elle étudie scientifiquement le langage humain. La preuve, sa thèse portait sur la production de voyelles (Hélène, dis-donc, c’est pas sympa pour les consonnes !). Ses premiers travaux ont été distingués par la médaille de bronze du Centre national de la recherche scientifique français dans la catégorie « cognition, traitement de l’information, langage ». Et aujourd’hui, elle encadre, à l’université de Grenoble, une équipe de trente chercheurs, à qui elle transmet son goût pour le mélange des genres : psychologie, neurosciences, philosophie et plus encore. Elle vient de publier Le Mystère des voix intérieures.