Auteur(e)s

Documentaristes (surtout) sonores et podcasteuses

Mehdi ahoudig

Mehdi Ahoudig est auteur de documentaires radiophoniques. Il était bien parti pour faire carrière au Commissariat à l’énergie atomique, mais se sauve en refusant d’être promu chimiste (il est chimiste). Il entame alors une reconversion dans le théâtre et se spécialise dans l’accompagnement sonore des spectacles. En 2004, il ajoute la radio à son arc, en particulier à ARTE Radio, puis (un peu) à France Culture. Il cosigne des webdocs et remporte en quelques années trois Prix Europa (deux “radio”, un “web”). Sa dernière œuvre, Poudreuse dans la Meuse est une plongée dans le trafic d’héroïne aux alentours de Verdun.

Clara beaudoux

Clara Beaudoux est réalisatrice de podcasts documentaires et de courts-métrages sonores, visuels, numériques et parfois même tactiles. Ce qu’elle aime, ce sont les traces laissées par les anonymes. Ça va des petits trous reprisés à la main dans des draps monogrammés, qu’elle collectionne, à la voix de son aïeul Isidore, inventeur de mots. Clara invente, elle aussi, un nouveau journalisme : son Madeleine Project, c’est 5 saisons sur Twitter, 2 livres et une exposition dans le pays de Caux, au Musée d’histoire de la vie quotidienne et à MuséoSeine en ce moment. Elle a été reporter pour France Bleu à Tours, Cherbourg, Strasbourg, mais aussi dans des villes qui ne riment pas entre elles.

Bérengère bonte

Bérengère Bonte est journaliste et directrice adjointe de la rédaction d’Europe 1. En 25 ans, elle a occupé l’antenne à toute heure: 8h pile (la présentation du Grand Journal), 22h22 (Club Europe 1 Sport), 11h11 (des sujets sur l’environnement qu’elle a couvert pendant six ans), et 20h. C’est elle qui a annoncé : “Il est 20 heures, Jacques Chirac a été élu Président de la république.” Elle a écrit des livres d’enquête (sur Nicolas Hulot, sur le Qatar, sur l’exécutif dans la Ve république). La semaine prochaine, sort une ré-édition des Mercredis de l’Elysée, son livre au cœur du pouvoir : 71 ministres, 7 premiers ministres, 2 présidents interviewés. Tout avait pourtant commencé loin des puissants, à Nord Éclair, le journal de sa ville natale, Roubaix.

Corinne boulloud

Corinne Boulloud est journaliste. Après 33 ans de bonset loyaux services, elle vient de quitter Europe 1, où elle a longtemps présenté les informations. Les journaux du matin, c’était elle. En 2000, premiers Jeux olympiques, elle est envoyée spéciale à Sydney, et puis tout s’enchaine, elle est nommée rédactrice en chef adjointe du service des sports et rafle quelques trophées (journalistiques), pour sa couverture de la voile et du tennis.

Seham boutata

Seham Boutata est documentariste pour la radio. Elle travaille pour France Culture, ARTE Radio, la RTBF et la RTS, autrement dit la fine fleur de l’audiovisuel public francophone. Ses podcasts, reportages et chroniques ont des titres comme Mon passé composé d’Algérie, L’Islam sur le divan, Enterrement au bled, On est tous des Auvergnats, Alger rouge & panthères noires… Bref, elle aime explorer les questions brûlantes et politiques : la mémoire, l’identité, l’intimité. Elle vient de publier au Seuil La mélancolie du maknine.

Aurélie charon & caroline gillet

Aurélie Charon et Caroline Gillet sont productrices à Radio France. L’une est originaire de Châteauroux et s’est installée à New York dès qu’elle a pu. L’autre a grandi aux quatre coins du monde en rêvant à l’exotisme de sa Belgique natale. Elles travaillent en solo sur des émissions de radio (L’Atelier intérieur, le lundi soir sur France Culture et Une série française, l’été sur France Inter c’est Aurélie ; à ton âge le samedi matin et Tea Time club l’été sur France Inter et toute l’année sur France 4 c’est Caroline). En binôme, elles produisent des webdocs, des documentaires et imaginent des soirées Radio Live où se rencontrent sur scène ceux qu’elles ont croisés au gré de leurs reportages.

Delphine dhilly

Delphine Dhilly est auteure pour la radio et la télévision. Elle aime écouter et enregistrer les “gens ordinaires” pour l’émission Les pieds sur terre sur France Culture mais aussi les filmer pour des documentaires : femmes de soldats, étudiants rêveurs et très jeunes femmes “passées à la casserole”… Car le sujet de son dernier film tient en un mot : “non”, resté inaudible ou coincé dans la gorge. Sexe sans consentement, qui passera en 2018 sur France 2 à une heure de grande écoute, s’intéresse à la zone grise des rapports subis, sans mots, sans désir. Dernièrement elle a participé à Woman Bylines / Chime for Change, une série de formats courts pour les réseaux, commissionnés par Mariane Pearl et Salma Hayek, et a été lauréate d’une résidence de l’Institut Français pour son projet de documentaire sur un berger bulgare. A priori. Rien à voir avec le féminisme.

Giulia foïs

Giulia Foïs est journaliste. Elle anime Point G comme Giulia, “l’émission qui appuie là où ça fait du bien”, sur le Mouv’, dont elle vient de faire un livre. Elle se rêvait reporter de guerre en sortant du CFJ, aujourd’hui son terrain de combat est celui de la sexualité. Sexualité mais aussi société, intimité, féminité, virilité, liberté, égalité et plein d’autres trucs en ité.

Silvain gire

Silvain Gire est le responsable éditorial et l’inventeur d’ARTE Radio, la radio web d’Arte, juke-box de reportages, documentaires sonores, essais divers, réussites nombreuses. Et des prix en veux-tu en voilà après quinze ans à “ouïr sans entraves”. Il a publié en 2002 un recueil de nouvelles intitulé Johnny est mort (au Seuil) et il a fini par avoir raison. Il y montre un penchant certain pour l’ellipse hilarante et le dérisoire émouvant, qui lui ressemble. “Partout rôde un essaim d’amis et de solitude” écrit Philippe Lançon dans Libération à propos de son livre. Il a donc besoin d’amour et surtout pas de la lettre Y dans son prénom.

Claude guibal

Claude Guibal est petite rapporteuse à la rédaction internationale de Radio France. Grand reporter donc. Son diplôme (de l’ESJ, à Lille) en poche, elle s’installe au Caire. Elle y reste 15 ans et devient la correspondante de Libération, du Nouvel Obs et de toutes les antennes de Radio France. Elle a dirigé le service international de France Culture, et a publié Islamistan : visages du radicalisme.

Sonia kronlund

Sonia Kronlund est documentariste pour la radio, la télévision et le cinéma. Elle est aussi normalienne, philosophe, agrégée de lettres modernes et ancienne pensionnaire de la Villa Kujoyama. C’est son côté première de la classe. Elle a aussi un côté suédois et une passion pour l’Iran et l’Afghanistan. (Son fils dit “Maman est à Kaboul” comme d’autres disent “Papa est au bureau”). Depuis vingt ans elle produit l’émission Les Pieds sur terre, qui donne, tous les jours à l’heure du déjeuner depuis la Maison de la radio, “des nouvelles du réel”.

Myriam leroy

Myriam Leroy est journaliste. Elle a commencé dans la presse écrite avant de mettre un doigt dans la télé et un pied (puis deux) dans la radio. Ses chroniques radio ont été rassemblées dans deux livres – Myriam Leroy n’aime pas et Les Bobos : La Révolution sans effort. Le Soir a dit d’elle qu’elle était “la femme de l’année sur la RTBF” : elle intervient dans les émissions Entrez sans frapper, Livrés à domicile et Un Samedi d’enfer. Elle anime Coupé au montage, un grand entretien hebdomadaire avec un artiste belge. Elle se risque de temps en temps à l’humour quand l’humeur le permet.

Mehdi meklat & badroudine abdallah

Mehdi Meklat et Badroudine Abdallah aka “Mehdi et Badrou”, alias Les Kids, ont 23 ans et sont “déjà des célébrités” (c’est le Washington Post qui écrivait ça en mars). Figures du Bondy Blog, longtemps duo vocal et reporters aux côtés de Pascale Clark sur France Inter, ils ont réalisé le documentaire Quand il a fallu partir en octobre 2015 pour ARTE, sur la barre Balzac de la Cité des 4000 à La Courneuve, et écrit le roman Burn out (Seuil, 2015). A l’heure où nous mettons ces lignes sous presse, on ne sait toujours pas quelle histoire ils vont vous raconter, et vraisemblablement eux non plus. Même pas peur. Ils participent au lancement du podcast BoxSons et lancent ces jours-ci une revue intitulée Téléramadan.

Marie-odile monchicourt

Marie-Odile Monchicourt est chroniqueuse scientifique pour Radio France depuis qu’elle a compris, à Berkeley en 1981, que les galaxies s’éloignaient les unes des autres. Elle a monté Origins, un spectacle où danseurs et acrobates dévoilent la fabuleuse histoire de nos origines quantiques.

Claire richard

Claire Richard est normalienne et auteure – il faudrait dire autrice mais elle trouve que ça sonne mal, probablement parce qu’elle a été lobotomisée par le patriarcat. Elle réalise des documentaires et des fictions radio (sa série Cent façons de disparaître a été récompensée par le prix Nouveau Talent Radio de la SACD), travaille comme journaliste et dirige le site Digital Society Forum. Bref, elle ne sait pas si elle aura des droits à la retraite. Elle s’intéresse aux cultures numériques, à l’intime et au politique : elle a publié un livre sur les Young Lords, un groupe de portoricains new-yorkais inspirés des Black Panthers, pratiquant l’action directe. Mais sa grande œuvre ce sont les Chemins de désir un podcast en six épisodes pour ARTE Radio, qui a remporté une moisson de prix (prix Italia, prix Europa et le prix Paris Podcast Festival) avant de devenir un livre et un spectacle.

Arnaud robert

Arnaud Robert est journaliste, réalisateur de documentaires, commissaire d’exposition, écrivain. Son métier, alors qu’il est incapable de jouer le moindre morceau, c’est de parler de musique. Il écrit pour Le Temps, Le Monde et National Geographic, a publié un livre sur l’Etat haïtien avec le photographe Paolo Woods, réalisé un documentaire sur une fanfare au Nigeria et organisé une exposition sur les sociétés secrètes du vaudou. A l’heure où nous publions ces lignes, sa chanson préférée est “Sofrimento” de l’Angolais Waldemar Bastos.

Delphine saltel

Delphine Saltel est réalisatrice de podcasts et d’émissions de radio. Elle a enseigné en Zone d’Éducation Prioritaire, où elle a commencé à enregistrer ses élèves. Son Journal d’une jeune prof a été un succès d’ARTE Radio, et le début d’une carrière sonore qu’elle a passée à s’intéresser aux classes (scolaires) et aux classes (sociales). Mais pas seulement. Son dernier podcast est intitulé Vivons heureux avant la fin du monde.

Aurélie sfez

Aurélie Sfez est journaliste-musicienne. Ou réalisatrice-pianiste. Ou, plus chic encore, musicologue-documentariste. Mais son bi-talent ne lui monte pas à la tête : la preuve, Télérama la trouve “d’une grande fraîcheur”. Elle a fait du recueil de la parole humaine sa spécialité, que ce soit sur France Inter (Rendez-vous place du marché), Radio Nova (À la dérive) ou Arte (Fragments). Comme elle sait tout faire, elle a aussi écrit un livre, Cent chansons censurées et même un rapport pour un ministre de l’Éducation nationale : La chorale, un modèle de société.

Francoise wallemacq

Françoise Wallemacq est journaliste à la RTBF depuis toujours ou presque. Elle a couvert la révolution roumaine, la guerre en ex-Yougoslavie, l’après-génocide rwandais, la crise au Burundi, le tsunami en Thaïlande, Fukushima, la guerre en Georgie, les élections en Afghanistan, la guerre en Syrie, la crise des réfugiés, l’épidémie Ebola en Guinée : bref, le monde comme il va (mal). Elle adore se faufiler au plus proche des témoins, un discret micro à la main, et transmettre à l’auditeur des images sonores qui marquent l’imaginaire.

Sabine zovighian

Sabine Zovighian était comédienne lorsqu’elle s’est rendue compte qu’à la radio aussi, on pouvait faire du théâtre. Du théâtre invisible ! C’est comme ça qu’elle s’est mise à écrire et fabriquer, pour de grandes plateformes de podcast comme Arte Radio, des histoires imaginaires — qu’on appelle des fictions sonores — pour les petites et les grandes oreilles.

Mathieu palain

Mathieu Palain est journaliste et écrivain. Il vient de publier Nos pères, nos frères, nos amis – Dans la tête des hommes violents, après Ne t’arrête pas de courir, distingué par 12 prix littéraires. Pourtant rien n’était écrit. Il se rêvait footballeur ou prof de sport : “Je me voyais vivre en jogging”. Quand soudain : “j’ai décidé de devenir Florence Aubenas.” Il réussit le concours de l’Institut Pratique du Journalisme, entre à Libération, puis à la revue de grand reportage XXI, tout en faisant de la radio. Pour son podcast La photo de classe, il a retrouvé ses “copains d’avant”, ceux de sa grande banlieue parisienne, avec en tête la question qui l’obsède : “Pourquoi certains s’en sortent, et d’autres pas ?”

Olivier bertrand

Olivier Bertrand est journaliste et fondateur, avec d’anciens de Libération, des Jours, un site “qui raconte l’actualité comme une série.” Il a été expulsé de Turquie parce qu’il était journaliste, un métier auquel rien ne le destinait, car il n’a pas le bac. C’est le patron de l’entreprise où il était coursier qui l’a poussé, malgré tout, à s’inscrire à l’université. Ça a été la philo, puis la presse et enfin, un récit publié au Seuil : Les Imprudents qu’il adapte pour la télévision.