Gwenaëlle boulet
Gwenaëlle Boulet est auteure et rédactrice en chef d’Astrapi, un “quinzomadaire” pour les 7-11 ans. Elle a tellement adoré le lire quand elle était petite, que la solution qu’elle a trouvée pour ne jamais passer à autre chose c’est de diriger le magazine. (La potion qui empêche de grandir, ça ne marchait pas.) Sa nouvelle formule garde les BD (Marion Duval, les Dragons de Nalsara, Lulu), des jeux, des recettes, des bricolages et insuffle aussi beaucoup d’actu. A ce propos, le jour des attentats, en novembre 2015 à Paris, elle a publié un texte illustré par Fred Benaglia qui a fait le tour du monde (2 millions de vues en quelques heures) où des enfants disaient des choses comme: “J’ai peur des terroristes, mais la liberté fait encore plus peur aux terroristes” et où on donnait aux enfants et leurs parents les clés pour comprendre l’impensable. Elle et son équipe viennent de remporter le prix ACPM du magazine qui a eu le plus de nouveaux lecteurs en 2016 (+ 5566 soyons précis). Ah et au fait ca veut dire quoi Astrapi ? C’est le nom d’un oiseau de paradis et puis ça signifie “éclair” en grec. C’était aussi une formule magique: “Astrapi, je te pi! Astrapan, je te pan!”.
Marc beynié
Marc Beynié est journaliste scientifique à Images Doc, le mensuel documentaire pour les 8-12 ans (Punchline : “Le plaisir d’en savoir plus”). Petit, il rêvait d’être océanographe mais s’est lancé dans le journalisme. Du coup, c’est pratique, il peut quand même s’intéresser aux dauphins dans le cadre de ses fonctions. Sauf qu’entre temps, il s’est pris de passion pour les ptérosaures et les porte-avions. Et les abeilles. Et les trimarans. Et les fusées à réaction. Bref, il est incollable sur à peu près tout : sa dernière marotte, c’est la percussion du silex, du coup il ramasse des cailloux sur son temps libre et essaie de faire du feu au bureau. Avec Bertrand Fichou, il a reçu des mains d’un ministre le prix “Le goût des sciences” pour Sciences pas Bêtes, un livre qui répond à tout un tas de questions, à commencer par le commencement : quel âge a le soleil ?
Lisa davet
Lisa Davet est étudiante, bachelière 2016. Elle a intégré l’an dernier la première promotion de W, une école post-bac lancée par le Centre de Formation des Journalistes, qui forme aux contenus numériques et aux métiers qui n’existent pas encore. C’est dans ce cadre qu’elle a participé à la Live Mag Académie. En cette rentrée, elle fait un stage à La Poste, auprès du Directeur de la Prévention des Incivilités, un métier dont on ne savait pas nécessairement qu’il existait. Aux dernières nouvelles, elle voulait travailler dans l’humanitaire. Ou devenir journaliste. Ça tombe bien, vingt ans c’est l’âge des possibles.
Rémi chaurand
Rémi Chaurand est journaliste à la rédaction d’Astrapi. Quand il était petit, il voulait devenir médecin comme ses deux grands-pères et a failli être sage-femme. Du coup il sait (presque) accoucher les bébés. C’est pratique. Il écrit des romans pour enfants : Passe à Beau (sur le rugby), C’est papa qui lit (sur un papa qui lit) et, dans J’aime lire, Le Concours et Qui a kidnappé le Père Noël. Ah, et il cuisine comme un chef : il en a tiré un livre de recettes pour adultes. La Cuisine brutale : recettes super-faciles, méga-fat, garanties zéro légume maxi plaisir. Pour lui, le maxi plaisir c’est le jazz. Ses fils s’appellent Thelonious et Lester, comme le pianiste Monk et le trompettiste Bowie, deux de ses héros “en vrai”.
Vincent cuvellier
Vincent Cuvellier est écrivain. Il grandit dans une auberge de jeunesse (tenue par son père, à Brest), arrête l’école à seize ans puis publie son premier livre à dix-sept. Après avoir enchaîné les petits boulots et traversé la France à pied, il devient auteur pour la jeunesse. Pas à moitié : il a publié quatre-vingt livres, distingués par des prix littéraires, traduits en quinze langues, adaptés pour la scène musicale (La première fois que je suis née, la série Emile) et le cinéma (Le temps des Marguerite). Il a aussi créé à Ixelles une bouquinerie au nom qui en dit long : Les Gros mots.
David groison
David Groison est rédacteur en chef de Phosphore depuis fort longtemps. Il aurait du devenir ingénieur en Chimie Physique Electronique (il est diplomé de l’Ecole supérieure de Chimie Physique Electronique de Lyon) mais parce que “rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme” il a préféré travailler dans le seul titre de la presse francophone qui porte le nom d’un élément chimique (numéro atomique 15, symbole P). Ou plutôt qui portait : en 2012, Prisma a lancé Néon (Numéro atomique 10, symbole Ne) un mensuel branché au tirage moindre que celui de Phosphore. Ouf. Il est l’auteur avec Pierangelique Schouler de quatre ouvrages sur la photographie, le dernier (L’Histoire vraie des grandes photos depuis 1965) ayant été publié en mars chez Actes Sud Junior.
Marie-christine hendrickx
Marie-Christine Hendrickx est éducatrice, auteure pour la jeunesse et québécoise, une vie qu’elle n’aurait pas osé s’inventer quand elle était petite dans sa campagne au bord de l’Oise. Son métier : préparer les enfants de familles pauvres à apprendre à lire. Elle a créé un programme d’éveil au langage et à la lecture dans un quartier de Montréal et a travaillé pour l’association qui a “inventé” les bibliothèques de rue, en mai 1968, dans des bidonvilles près de Paris. ATD Quart-Monde existe toujours (ATD = Agir Tous pour la Dignité). Elle a publié trois grands romans dans J’aime Lire : à chaque fois une histoire imaginaire écrite à partir de l’histoire vraie d’enfants qu’elle connaît.
Jo hoestlandt
Jo Hoestlandt est l’auteure de 133 livres, soit 3,25 livres par an depuis 41 ans. 133 livres, c’est en comptant les romans dans J’aime lire et Belles histoires, mais sans le journal intime de 1 500 pages qu’elle a écrit entre 13 et 17 ans. Elle se demande quand on l’arrêtera d’un coup de sifflet. Son 134e livre, ce sera l’histoire qu’elle raconte devant vous aujourd’hui, qui sortira à la rentrée sous le titre Si je résume. Tous ces chiffres ça ne lui ressemble pas. Elle préfère les lettres, qu’elle a brièvement enseignées, au lycée Racine à Paris. A part ça ? Elle a gagné plein de prix, pour La Maîtresse est amoureuse, Mémé t’as du courrier, La grande peur sous les étoiles, Le pouvoir d’Aimé. Elle ne veut pas qu’on l’appelle par son vrai prénom parce que dans Jo on peut transformer le “J” en parapluie et le «O» en soleil. Elle collectionne les citations. En voilà une : Elle était mystérieuse, comme tout le monde. (Maeterlinck).
Zôé kponvi-régereau
Zôé Kponvi-Régereau est en classe de 6e au collège André Malraux de Châtelaillon-Plage près de La Rochelle. “Quand j’étais petite, je mangeais des livres, au sens propre. Aujourd’hui je continue de les dévorer.” Et ça mène à tout : elle a déjà présenté une émission à la télévision (La Grande librairie), donné des interviews à des journalistes (Le Parisien, Ouest-France, Le Figaro) et prend un air blasé quand elle doit monter sur les planches d’un grand théâtre parisien. Il y a un an, elle était sur la scène de la Comédie Française, pour la finale des “Petits Champions de la lecture”, un concours parrainé par l’écrivain Timothée de Fombelle, auquel participaient 26000 écoliers de CM2. Elle a lu à voix haute 3 minutes de Qui veut le coeur d’Artie Show d’Emmanuel Trédez, et elle a gagné ! Théo, qu’elle a battu d’un cheveu (il a lu un peu du Feuilleton d’Ulysse de Murielle Szac) et les autres finalistes étaient “quand même un peu jaloux.” Elle était désolée pour eux. Mais il va falloir qu’elle s’habitue à gagner, son rêve c’est d’être présidente (ou chirurgienne, ou chanteuse).
Magali le huche
Magali Le Huche est autrice et illustratrice. Quand elle était petite, elle voulait être chanteuse ou danseuse. Finalement, elle a choisi le dessin. C’est réussi : elle signe près de 80 livres pour les enfants, et en a illustrés presque 35 écrits par d’autres. Paco le chien musicien, Jean-Michel le caribou, Non-Non l’ornithorynque font partie de ses héros à succès. Les journalistes écrivent de ses dessins qu’ils ont du “charme, de l’impertinence et de l’allégresse” : bref, qu’ils sont joyeux !
Bruno muscat
Bruno Muscat est journaliste à la rédaction d’Astrapi depuis le siècle dernier. Il a grandi à l’époque où la télévision n’avait que trois chaînes puis a fait, bien involontairement, des études d’ingénieur en informatique. Il a fini par se rendre compte que la seule chose qui l’intéressait vraiment était de raconter des histoires (vraies et imaginaires), devenant ainsi biographe of ciel de sa majesté la Princesse Zélina (26 aventures parues). Il a publié 100% Excellent (un savoureux livre de cuisine pour les petits), 100% Magicien (la même chose, mais on remplace les recettes par des tours de magie), 100% Espion (un rêve pour le collectionneur de voitures de James Bond miniatures qu’il continue d’être) et 100% Enigmes (encore tout chaud dans les meilleures librairies).
Julia bonilla
Julia Bonilla est bachelière de l’année. Elle a quitté sans se retourner le lycée Martin Luther King de Bussy-Saint-Georges pour intégrer à Paris la première promotion de W, une école post-bac lancée par le Centre de Formation des Journalistes. W forme aux métiers “de contenu” qui n’existent pas encore. C’est ça qui lui plaît, et c’est dans ce cadre qu’elle a participé à la Live Mag Académie. Aux dernières nouvelles, elle voulait travailler dans le monde du rap, enfin avec des rappeurs… mais à 19 ans tout est possible, non ? D’ailleurs, il y a une semaine, elle ne savait pas qu’elle monterait ce soir sur la scène d’un théâtre.
Murielle szac
Murielle Szac est journaliste, écrivaine et éditrice : elle a donc plusieurs casquettes (et un foulard rouge dans les cheveux). Elle est rédactrice en chef déléguée auprès du monde enseignant chez Bayard et directrice des collections : aux éditions Bruno Doucey (une maison dédiée à la poésie contemporaine) et chez Actes Sud junior (portraits de « Ceux qui ont dit Non »). Elle adore l’école et l’école lui rend bien : sa trilogie de récits mythologiques pour les enfants, Le Feuilleton d’Hermès, Le Feuilleton de Thésée et Le Feuilleton d’Ulysse – best-seller de Bayard Jeunesse, est lue quotidiennement entre les murs de salles de classe à travers la France. Dans une autre vie, elle était journaliste politique à L’Événement du jeudi. Entre les homériques batailles à gauche, les incessants parricides à droite et les dieux de l’Olympe, existe-t-il un quelconque lien ? « Absolument » est en mesure de nous affirmer Murielle Szac.
Natacha henry
Natacha Henry est auteure et consultante. Depuis qu’elle est sortie de la London School of Economics, son sujet c’est la lutte contre le sexisme. Et son arme ce sont les faits. Et donc, elle analyse les préjugés et traque les inégalités pour l’Etat et les associations. Et ça marche : c’est avec des faits qu’on change les mentalités. Elle a écrit des rapports sur celles qui ont vécu le pire (mariages forcés, harcèlement), réalisé des dessins animés pour donner de la force (et des droits) aux femmes qui n’en n’ont plus et publié des biographies sur d’autres femmes, qui, elles, ont pu s’inventer un destin : Marie Curie, Bronia Sklodowska et Marthe Richard. Marie et Bronia: le Pacte des soeurs, pour la jeunesse, est son premier roman.
Delphine maury
Delphine Maury est productrice de dessins animés. Elle a étudié un peu de droit, un peu de médecine, un peu d’ethnologie (c’est l’étude des peuples du monde), avant d’obtenir un diplôme pour travailler dans l’édition. Elle devient journaliste chez J’aime lire, puis directrice d’écriture pour des séries d’animation (Ariol, Maya l’Abeille, Angelo la débrouille). Un jour, elle imagine et écrit Les Grandes grandes vacances sur la deuxième guerre mondiale. Un peu plus tard, elle crée Tant Mieux Prod pour mettre en images animées l’oeuvre de poètes : Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Paul Eluard, Jacques Prévert et Robert Desnos. En 2017, ses pairs lui ont décerné le prix du Meilleur producteur français d’animation. Elle pense qu’elle a enfIn trouvé son métier mais prend des cours de permaculture, on ne sait jamais.