Yacnoy abreu alfonso & iris florentiny
Yacnoy Abreu Alfonso et Iris Florentiny sont danseurs. Yacnoy est né à Cuba, où il a été premier danseur dans la compagnie nationale, puis a intégré en France le Ballet Preljocaj et la Compagnie Bianca Li. Iris est une fille de Sainte-Bazeille dans le Lot-et-Garonne qui voulait être ballerine. Après avoir été “repérée”, elle est l’une des rares françaises à intégrer la Compagnie Martha Graham à New York. Ensemble, ils aiment danser la rumba havanaise – par exemple au Châtelet, dans Carmen la Cubana devant 2 000 Parisiens bien habillés.
Luca aeschlimann & kenzo tokuoka
Luca Aeschlimann et Kenzo Tokuoka sont acrobates et co-fondateurs, de la compagnie Carré Curieux. Kenzo est né dans les Alpes françaises, comme son nom ne l’indique pas. Son truc c’est le monocycle. Notons au passage que le code de la route de sa France natale “ne considère pas le monocycle comme un véhicule”. C’est pour ça sans doute qu’il s’est installé en Belgique. Luca aurait du naître dans les Alpes suisses, comme son nom l’indique, mais ses parents voulaient devenir vignerons dans le Minervois et il est né à Paraza, un village sur le Canal du Midi. Il a longtemps gardé des moutons, s’est pris de passion pour les microtechniques au point de vouloir en faire son métier (“échelle sub-millimétrique : en dessous, c’est la nanotechnologie et au-dessus la mécanique” indique le dictionnaire). Mais les engrenages de la vie se sont alignés autrement.
émilie camacho
Émilie Camacho est danseuse et chorégraphe. Elle a dansé avec les robots de Blanca Li, dans le clip Papaoutai de Stromae et dans le film Les Chatouilles d’Andréa Bescond. Elle a eu sa période grunge et sa période “Nouvelle Danse Française” auprès de l’un de ses plus éminents représentants : Jean-Claude Gallotta au Centre Chorégraphique National de Grenoble. Cent fois, on lui a répété qu’elle n’avait “pas le physique pour le ballet”. Cent fois, elle a failli abandonner. Et puis non ! Elle enseigne la danse contemporaine au Conservatoire du Pays Basque.
Philippe beau
Philippe Beau est magicien et ombromane. Le petit Larousse nous éclaire (attention jeu de mots) : “Ombromanie, n.f. Art de faire des ombres avec les mains”. Il travaille volontiers avec des metteurs en scène de théâtre et d’opéra (Brook, Decouflé, Lepage), collabore avec la Comédie-Française et le Cirque du Soleil, se produit au Crazy Horse, et adore sortir des salles de spectacle pour travailler avec des musées ou des marques (Hermès). Il a suivi la formation “magie nouvelle” au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne, tout en intégrant des influences classiques (de Robert-Houdin aux ombres chinoises et indiennes). Il fait partie des rares artistes – ils sont 20 dans le monde – à vivre du jeu d’ombres. Il dit : “C’est magique, mais en vrai, il n’y a pas de truc.”
Benjamin boar
Benjamin Boar est danseur et chorégraphe. Il a quitté sa Roumanie natale pour danser en Belgique au sein de compagnies contemporaines, à commencer par Rosas, la compagnie d’Anne Teresa De Keersmaeker, en résidence au Théâtre de la Monnaie. Il s’est découvert une passion pour la photo qui l’a conduite à repasser par la case études à l’académie néerlandophone des beaux-arts d’Etterbeek : la Rhok.
Vladimir couprie
Vladimir Couprie est diaboliste. Oui diaboliste. Son art c’est le diabolo (une invention chinoise des années – 4000, remise au goût du jour 5 950 ans plus tard par une PME normande). Pour tout vous dire, c’est un virtuose du diabolo-toupie (ça vole, ça tourne et ça en met plein vos mirettes). Il est aussi entrepreneur du spectacle : à 23 ans, son diplôme de l’Ecole Supérieure des Arts du Cirque en poche, il fonde sa compagnie avec trois amis. Ça s’appelle Carré Curieux, Cirque Vivant ! et ça cartonne et enchante les publics jusqu’en Chine. Sa devise empruntée à Picasso : « Lorsque je travaille, je suis sérieux comme un enfant qui joue.«
Sicaire durieux, sandrine heyraud & loïc faure
Sicaire Durieux, Sandrine Heyraud & Loïc Faure sont mimes. L’un est acrobate-jongleur de formation, diplômé de l’Ecole des Arts du Cirque de Bruxelles : c’est Loïc. Les deux autres se sont rencontrés à l’Ecole du Mime de la Ville de Paris, avant de fonder une compagnie. Ils tournent en Europe et en Amérique avec trois créations acrobatiques et poétiques: Joséphina (sur l’amour), Ilo (sur l’eau) et Jet Lag (sur le voyage). Comme tout mime sachant mimer, ils ont tout appris de trois Français géniaux : Etienne Decroux, Jacques Lecoq et Marcel Marceau, leurs maîtres.
Salif gueye
Salif Gueye est danseur urbain. Tout a commencé avec Michael Jackson. A trois ans, il veut devenir comme lui et se met à l’imiter devant la télévision familiale à Suresnes. A onze ans, il participe à des “battles” et performe dans la rue. Un beau jour qu’il danse devant le centre Pompidou, le chanteur Aldebert, qui passait par là, tombe en arrêt devant son “moonwalk” et lui propose, au débotté, de participer à son spectacle Enfantillages. Depuis, Aldebert l’a entrainé dans sa tournée à travers la France et ils seront (avec Astrapi) le 25 novembre au Zénith devant 6000 fans.
Márcia jaqueline
Márcia Jaqueline est danseuse étoile. Comme diraient les Rita Mitsouko, Márcia, elle danse. À 16 ans, elle intègre le corps de ballet du Theatro Municipal de Rio de Janeiro – l’une des rares scènes en Amérique latine avec, dans les murs, un orchestre symphonique, une chorale et une compagnie de ballet. Huit ans plus tard, elle est nommée étoile : Giselle, c’est elle. “Belle en scène, belle comme à la ville” (toujours les Rita). Son répertoire comprend Giselle, Le Lac des cygnes, Casse-Noisette, Coppélia, La Belle au bois dormant, La Bayadère, Roméo et Juliette. Pendant 4 ans, elle a dansé à l’Opéra de Salzbourg “avec des jambes aiguisées comme des couperets”.
Victor launay & sara olmo
Victor Launay et Sara Olmo sont danseurs et chorégraphes. Leur compagnie s’appelle les Vikings (clin d’œil à leurs racines scandinaves ? Pas du tout : ils sont 100 % hispano-français). Ils aiment chorégraphier la littérature, surtout celle des Nobels du XXe siècle : Bajo los arboles d’Ernest Hemingway revisité pour le ballet de Sienne (une histoire d’amour vénitienne), L’Aveuglement de José Saramago (un homme qui perd la vue), Etreinte de Federico Garcia Lorca (un homme qui convoite une femme qui le repousse). Eux, ils s’aiment et performent des pas de deux à la scène comme à la ville.
Florent lestage
Florent Lestage est jongleur, danseur et acrobate. Il a été champion d’haltérophilie (junior) et se définit comme fort maladroit (“presque autant que Gaston Lagaffe”). Comme quoi il n’y a pas que les chétifs qui font des gaffes. Il s’est formé pendant cinq ans à la jonglerie et à l’art du clown, notamment à l’Ecole Nationale du Cirque de Montréal. Avec un numéro où il jongle avec des massues, une canne et pas mal de poésie, il a même décroché une médaille d’argent et le prix du public au festival du Cirque de Demain. Il a ensuite tourné dans le monde entier avec la compagnie Les Sept doigts de la main, puis créé sa propre compagnie : Tête d’enfant. Heureusement qu’il est maladroit.
Alexandre paulikevitch
Alexandre Paulikevitch est danseur et chorégraphe. Son art c’est le “baladi” – appellation égyptienne de la danse orientale, la mal nommée danse du ventre (il déteste cette expression). Ce combat sémantique n’est d’ailleurs pas le moindre. En tant que seul et unique danseur masculin de baladi à Beyrouth, au Proche-Orient et vraisemblablement dans tout l’univers, il transforme ses performances en manifestes politiques. Les Inrocks ont écrit cette semaine qu’il “transmue douleur et violence en des éclats de beauté irradiants de désir”.
Théo sanson
Théo Sanson est funambule et champion du monde de slackline. De l’anglais “ligne molle”, c’est une nouvelle pratique sportive, qui consiste à se tenir en équilibre sur une sangle. Distincte de la corde raide du funambule, différente de la corde lâche des circassiens, la slackline se rapproche plutôt d’un trampoline étroit. Théo détient le record du monde de la distance la plus longue parcourue sur une sangle (“longline” 601 mètres) et a détenu le record de traversée la plus haute (“highline” 150 mètres) à Moab près du Grand Canyon. Pour ce casse-cou, tout avait commencé par une chute vertigineuse – l’équivalent de 8 étages – alors qu’il faisait de l’alpinisme. Il s’était justement cassé le cou. Sa devise : “Repoussons nos limites.”
Johanne saunier
Johanne Saunier est danseuse et chorégraphe. Elle a dansé pendant douze ans chez la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker, figure majeure de la danse contemporaine avec qui elle continue de collaborer en tant qu’assistante et répétitrice. Avec sa compagnie, Joji Inc, elle produit, entre autres, des Ballets Confidentiels, souvent joués dans des lieux insolites. Elle vient de créer un opéra à l’Opéra de Lille – La Légende du roi dragon, inspiré de contes coréens – pour lequel elle a fait chanter un choeur de 210 enfants.
Usha jey
Usha Jey est chorégraphe. Elle danse pour des stars (M.I.A, Jazzy Bazz), des marques (Converse, Lacoste, Lancôme, L’Oréal), des jeux « olympiques » (les Commonwealth Games) et il lui arrive aussi de mettre en scène des défilés de mode. Elle zigzague autour du monde – 11 capitales cette année – mais pour les bases, ça se passe ici à Paris. Elle a appris son art auprès de Kanon Zouzoua (aka Ghettostyle) et d’Anthusha Uthayakumar. Et si l’élève dépassait ses maîtres ?
Ahmed slimani
Ahmed Slimani est danseur. Il a étudié (des choses aussi diverses que) les danses urbaines et la psychopathologie. Il se produit aujourd’hui avec (des gens aussi divers que) la plasticienne et mannequin au “pied bionique” Viktoria Modesta ou le cinéaste Gilles Lellouche dans le film Le Grand Bain.
Chris fargeot et jade fehlmann
Chris Fargeot et Jade Fehlmann sont danseuses de breakdance, mi-athlètes, mi-artistes. Chris, la brune, est championne (elle a été finaliste de la plus grande compétition du monde, le Red Bull BC One). Jade, la blonde, pratique aussi la danse contemporaine. La breakdance est l’un des cinq piliers de la culture hip-hop, avec le rap, le beatbox, le deejaying et le graffiti. Le mois prochain, deux b-girls devraient représenter la France aux Jeux Olympiques.
Marion barbeau
Marion Barbeau est première danseuse à l’Opéra national de Paris. À son répertoire, du classique (Le Lac des Cygnes, La Bayadère, Cendrillon) et du moins classique (les créations des chorégraphes Shechter, Eyal, Øyen). Il lui arrive aussi de faire du cinéma. Dans En Corps de Cédric Klapisch, elle interprète une danseuse blessée qui se reconstruit. Pour ce rôle – son premier, mais pas son dernier – elle a été distinguée par une nomination aux César, dans la catégorie « Meilleur espoir Féminin ».